Lundi 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, Édouard Philippe a dévoilé les conclusions de près de 3 mois de concertations autour des violences conjugales.

« Traiter les violences à la racine en misant sur l’éducation », tel est le mot d’ordre du gouvernement. Les professeurs auront dorénavant « l’obligation » de suivre une formation sur l’égalité filles/garçons. Des formulaires de signalement seront mis à la disposition des personnels scolaires. Ils seront tenus de faire connaître les enfants qui grandissent dans un foyer brutal. Un moyen de les protéger de cet environnement de violence.

L’accueil des victimes dans les commissariats et gendarmeries est souvent décrié par les associations et les proches de victimes. Quatre-vingt postes supplémentaires seront créés afin d’améliorer leur prise en charge quand les femmes victimes de violence viennent déposer plainte. Un questionnaire de vingt-trois questions devra être utilisé par les policiers et gendarmes afin d’évaluer le degré de dangerosité du conjoint violent.

La prise en charge et le suivi des hommes violents seront également renforcés. Deux centres d’hébergement par région, dédiés à ces hommes, seront créés d’ici 2022. Cette mesure prend exemple sur le centre Home des Rosati à Arras et le centre Clotaire à Dunkerque.

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Sur le plan médical, le gouvernement veut que les médecins puissent déroger au secret médical lorsqu’ils remarquent des traces de coups chez leurs patientes. Cette levée « partielle » du secret médical ne se fera que « dans des cas très stricts, les cas d’urgence absolue », avec un risque de récidive, a expliqué Édouard Philippe.

Concernant les moyens financiers, l’exécutif a annoncé qu’un milliard d’euros sera consacré à l’égalité femmes-hommes dont 360 millions pour lutter contre les violences conjugales. Des moyens jugés insuffisants par les associations qui réclamaient une enveloppe d’un milliard pour combattre ces violences.

Marion Prudhomme

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